
Folge 28: Weder Gott noch Meister! Aber Liebe für Isabelle Eberhardt. Ein Gespräch mit Leïla Sebbar

Vor gut 40 Jahren betrat Leïla Sebbar mit Fatima ou Les Algériennes au square die literarische Bühne, bald gefolgt von Shéradzade, 17 ans, brune, frisée, des yeux verts, dem ersten Band der Shéradzade-Trilogie. Seit ihren Anfängen als Schriftstellerin hat Leïla Sebbar alle literarischen Formen erkundet und ein umfangreiches und beeindruckendes Werk geschaffen. Als Tochter einer französischen Mutter und eines algerischen Vaters erforscht sie Themen, die sich ihr geradezu aufgedrängt haben: Migration und Exil, die algerische Kolonialgeschichte, die Zerrissenheit zwischen zwei Ländern und zwei Kulturen, die Suche nach ihrer eigenen Stimme und die Verweigerung der Weitergabe der arabischen Sprache durch ihren Vater.
Anlässlich des 60. Jahrestags der Abkommen von Evian hatte das Netzwerk der universitären Frankreich- und Frankophoniezentren 2022 Veranstaltungen zum Thema „60 Jahre nach dem Algerienkrieg: Erinnern, Bewältigen, Versöhnen“ geplant. Ein Gespräch mit Leïla Sebbar konnte erst im Oktober 2023 an der Freien Universität Berlin stattfinden. Eingeladen wurde die Schriftstellerin von Ulrike Schneider, Professorin am Institut für Romanische Philologie, und Marie Jacquier. Grundlage für die rencontre littéraire waren Sebbars autobiographische Bücher Lettre à mon père, Je ne parle pas la langue de mon père und L’arabe comme un chant secret.
Diese Podcastfolge ist der leicht gekürzte Mitschnitt des von mir moderierten Gesprächs.
Bücher von Leïla Sebbar auf Deutsch:
Il y a bien 40 ans Leïla Sebbar a fait son entrée sur la scène littéraire avec Fatima ou Les Algériennes au square, très vite suivi par Shéradzade, 17 ans, brune, frisée, les yeux verts, le premier tome de la trilogie Shéradzade. Depuis ses débuts d’écrivaine Leïla Sebbar a exploré toutes les formes littéraires, elle a créée une œuvre vaste. Étant la fille d’une mère francaise et d’un père algérien elle explore des thèmes qui se sont imposés à elle : notamment la migration et l’exil, l’histoire coloniale algérienne, la déchirure entre deux pays et deux cultures, la recherche de sa propre voix et le refus de transmission de la langue arabe par son père. Que l’écriture soit une nécessité pour elle – alimentée par le désir de se comprendre soi-même et autrui, notre présent comme le passé – me paraît évident.
Le 24 octobre 2023 Leïla Sebbar fût l’invitée du Frankreichzentrum de la Freie Universität Berlin – représentée par Ulrike Schneider, professeure à l’Institut de philologie romane, et Marie Jacquier, collaboratrice scientifique.
La rencontre-débat était prévue pour une série de manifestations organisées en 2022 à l’occasion du 60e anniversaire des accords d’Evian par le réseau des centres universitaires de France et de la francophonie sur le thème „60 ans après la guerre d’Algérie : se souvenir, faire face, se réconcilier“. Pour des raisons personnelles, l’entretien avec Leïla Sebbar n’a pu avoir lieu qu’en octobre 2023. J’avais la chance de l’animer. Leïla Sebbar a lu deux extraits de son livre autobiographique Je ne parle pas la langue de mon père.
Livres de Leïla Sebbar (un choix) :
Die Bücher von Eric Vuillard und Sylvain Tesson habe ich erst vor drei, vier Jahren entdeckt. Mal lese ich sie auf Deutsch, mal auf Französisch. Vuillard entfaltet Beobachtungen über mehrere Seiten hinweg; er seziert soziale Gesten und politische Vorgänge, er enthüllt, er urteilt. Tesson besticht durch die Präzision, mit der er seine Wege durch Hochgebirge, Gebüsch und Steppe, bei extremer Kälte oder Hitze, beschreibt und mit seiner/ unserer Gegenwart verbindet. Beide Autoren sind hervorragende Stilisten. Nicola Denis überträgt ihre komplexen Werke ins Deutsche – und ich kann die Geschmeidigkeit ihrer Übertragungungen nur bewundern. Sie hat Romane von Olivier Guez und Philippe Lançon übersetzt, von Abigail Assor und Adèle Rosenfeld, Klassiker von Honoré de Balzac, Essays und Texte zur Kunst. Für ihre sprachschöpferische Leistung ist Nicola Denis 2021 mit dem Prix Lémanique de la traduction und jüngst mit dem renommierten Eugen-Helmé-Preis ausgezeichnet worden.
Seit bald 30 Jahren lebt Nicola Denis mit ihrer Familie im Westen Frankreichs. Und dort entstand ihr erster, 2022 veröffentlichter Roman Die Tanten. Marianne, Hanne, Irene und Hilde heißen die vier Stuttgarter Tanten der Ich-Erzählerin Nicola Denis. Sie waren gebildet und finanziell unabhängig, sie heirateten nicht und bekamen keine Kinder. Mit feinem Humor und kritischer Distanz zeichnet Nicola Denis das äußerst lebendige Bild von vier Frauen, die im familiären Gefüge und im schwesterlichen Bund feste Rollen einnahmen, sich mit den Zeitläuften entwickelten, vom Wandel profitierten und sich gelegentlich gegen ihn sträubten.
Während eines Berlin-Besuchs habe ich Nicola Denis eingeladen, mir zu erzählen, wie sie das romaneske Familien-und Zeitpanorama angelegt hat und wie sie ihren Beruf als literarische Übersetzerin begreift.
Nicola Denis: Die Tanten, 224 Seiten, Klett-Cotta Verlag, Stuttgart 2022
Nächste Termin für Lesung und Gespräch: 23. September, 15:00, in Tübingen
Les livres d’Éric Vuillard et de Sylvain Tesson, je les ai découvert il y a seulement trois, quatre ans. Je les lis tantôt en allemand, tantôt en français. Vuillard dissèque des gestes sociaux et des processus politiques, il révèle, il juge. Tesson séduit par la précision avec laquelle il décrit ses parcours à travers la haute montagne ou la steppe, et sa manière de nouer ses explorations avec notre présent. Tous deux sont des stylistes extraordinaires. Nicola Denis traduit leurs œuvres en allemand – et je ne peux qu’admirer la souplesse de ses traductions. Elle a également traduit des romans d’Olivier Guez et de Philippe Lançon, d’Abigail Assor et d’Adèle Rosenfeld, des classiques d’Honoré de Balzac, des essais et des textes sur l’art. Pour sa prestation, Nicola Denis a été récompensée en 2021 par le Prix Lémanique de la traduction et, plus récemment, par le prestigieux Prix Eugen Helmé.
Depuis bientôt 30 ans, Nicola Denis vit avec sa famille dans l’ouest de la France. Et c’est là qu’elle a écrit son premier roman, Les Tantes, publié chez Klett-Cotta en 2022. Marianne, Hanne, Irene et Hilde sont les quatre tantes souabes de la narratrice Nicola Denis. Nées dans les deux premières décennies du 20e siècle elles étaient financièrement indépendantes, elles ne se sont pas mariées et n’ont pas eu d’enfants. Avec un humour subtil et une distance critique, Nicola Denis dresse le portrait vivant de quatre femmes qui ont évolué avec le temps, qui ont profité du changement de société et parfois s’y sont opposées.
Lors d’une visite à Berlin, j’ai invité Nicola Denis à me raconter comment elle a construit ce panorama romanesque familial et comment elle conçoit son métier de traductrice littéraire.
Anne Berest ist im Theater, im Film und in der Literatur zuhause. Sie gründete eine Theaterzeitschrift, sie bekam Filmrollen, schrieb am Drehbuch für die erfolgreiche Fernseh-Serie „Mytho“ mit und arbeitete mit ihrer Schwester, der Schriftstellerin Claire Berest, die Geschichte ihrer Urgroßmutter Gabriële Buffet Picabia auf. Gabriële Buffet war Komponistin und Kunstkritikerin, die Ehefrau des Malers Francis Picabia, die Geliebte von Marcel Duchamps, eine enge Freundin von Igor Strawinsky und vielen anderen Künstlern der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts.1942 schmuggelte sie Anne Berests Großmutter im Kofferraum eines Autos in die noch unbesetzte Zone und rettete so deren Leben.
Aus einem Packen Neujahrspost zog Anne Berests Mutter am 6. Januar 2003 eine absenderlose Karte. Mit unbeholfener Schrift hatte jemand die Namen Ephraïm Emma Noémie Jacques notiert. Sonst nichts. Es waren die Vornamen ihrer 1942 in Auschwitz ermordeten Großeltern, ihrer Tante und ihres Onkels. Anne Berest stellte ihrer Mutter damals keine Fragen. Die Postkarte verschwand in einer Schublade.
Anne Berests Großmutter Myriam, die ältere Schwester von Noémie und Jacques, hatte als einzige ihrer Familie den Zweiten Weltkrieg überlebt. Als Kind hatte die 1979 geborene Autorin oft den abwesenden Blick der Großmutter aufgefangen. Was es bedeutete, jüdisch zu sein, konnte sie lange Zeit nicht ermessen. Mutter und Großmutter sprachen nie ein Wort über das Leben der aus Russland kommenden, über Lettland und Palästina nach Frankreich eingewanderten Vorfahren. 2018 geschah allerdings etwas, dass das Schweigen über Herkunft und Schicksal der Angehörigen aufbrechen sollte.
In ihrem mit vielen Literaturpreisen ausgezeichneten „wahren Roman“ rekonstruiert und imaginiert Anne Berest das Leben ihrer Vorfahren. Und die ermittelnde Spurensuche wird schließlich identitätsstiftend wirken.
Bücher von Anne Berest (Auswahl) :
Buchtipp:
Anne Berest a fondé une revue de théâtre avant ses débuts de romancière. Elle a tourné dans des films, a coécrit le scénario de la série télévisée à succès „Mytho“ et a travaillé avec sa sœur, l’écrivaine Claire Berest, sur l’histoire de son arrière-grand-mère Gabriële Buffet Picabia. Gabriële Buffet était compositrice et critique d’art, l’épouse du peintre Francis Picabia, la maîtresse de Marcel Duchamps, une amie proche d’Igor Stravinsky et de nombreux autres artistes de la première moitié du XXe siècle. En 1942, elle a sauvé la vie de la grand-mère d’Anne Berest en la faisant passer clandestinement dans le coffre d’une voiture dans la zone encore non occupée.
Le 6 janvier 2003, la mère d’Anne Berest a sorti d’un paquet de courrier du Nouvel An une carte sans expéditeur. D’une écriture maladroite, quelqu’un avait noté les noms de Ephraïm Emma Noémie Jacques. Rien d’autre. Il s’agissait des prénoms de ses grands-parents, de sa tante et de son oncle, assassinés à Auschwitz en 1942. Anne Berest n’a pas posé de questions à sa mère à l’époque. La carte postale a disparu dans un tiroir.
La grand-mère d’Anne Berest, Myriam, la sœur aînée de Noémie et Jacques, était la seule de sa famille à avoir survécu à la Seconde Guerre mondiale. Enfant, l’auteure, née en 1979, avait souvent capté le regard absent de sa grand-mère. Pendant longtemps, elle n’a pas pu mesurer ce que signifiait être juive. Sa mère et sa grand-mère n’ont jamais dit un mot sur la vie de ses ancêtres venus de Russie, immigrés en France fin des années 1920 via la Lettonie et la Palestine. En 2018, il s’est pourtant passé quelque chose qui allait briser le silence sur les origines et le destin des membres de la famille.
Dans La carte postale, Anne Berest reconstitue et imagine la vie de ses ancêtres. Son roman est une quête initiatique qui va forger une identité.
Livres d’Anne Berest (un choix) :
Le Coup de cœur de Nicola Denis:
Der senegalesische Wirtschaftswissenschaftler, Theater- und Prosaautor, Musiker und Verleger Felwine Sarr ist eine schillernde Persönlichkeit. Zusammen mit dem kamerunischen Historiker und Politologen Achille Mbembe hat er 2016 in Dakar die „Ateliers de la pensée“ (Denkwerkstätten) ins Leben gerufen, um junge Afrikaner und Afrikanerinnen zu ermutigen, neue Perspektiven für den Kontinent zu entwickeln. Sarrs im selben Jahr erschienener Essai Afrotopia beschreibt alternative ökonomische Modelle und Formen gemeinschaftlichen Lebens. Dieses schmale Buch wie der gemeinsam mit der Kunsthistorikerin Benedicte Savoy verfasste Bericht zum Bestand von Kunst aus ehemaligen afrikanischen Kolonien in frz. Museen machte Sarr international bekannt. Präsident Emmanuel Macron hatte Savoy und Sarr auch gebeten, einen Plan für die Rückgabe der kolonialen Raubgüter auszuarbeiten. Die Schrift – 2019 unter dem Titel Zurückgeben auf Deutsch veröffentlicht – gab der internationalen Diskussion um die Aufarbeitung kolonialen Erbes immensen Auftrieb, denn schließlich befinden sich 90 Prozent des materiellen Kulturerbes außerhalb des afrikanischen Kontinents.
Seit 2020 lehrt Felwine Sarr Afrikanische Philosophie an der Duke University of North Carolina. Das zivilisatorische Erbe und Potential des afrikanischen Kontinents gründet für ihn auch in einer Art von Sprechen, das Menschen ermöglicht, zu allen und allem in Beziehung zu treten.
Im Mai 2023 erschien zum ersten Mal ein literarischer Text von Sarr auf Deutsch. Sein in Europa und im Senegal spielender Roman „Die Orte, an denen meine Träume wohnen“ handelt von der Grundspannung zwischen Sesshaftigkeit und einem urbanem, internationalen Nomadentum. Er erzählt von der Seelenverwandtschaft zweier Brüder, von einem tragischen Unglück und einer unmöglichen Liebesgeschichte. Der Roman gleicht einem lebensphilosophisch inspirierten Wachtraum, in dem der ganze Reichtum parallel existierender Geisteswelten aufscheint: Ein intellektueller Mönch und ein Initiierter aus dem senegalesischen Volk der Serer – beides zentrale Figuren des Romans – verstünden sich, wenn sie einander träfen, denn für sie geht es im Leben im Grunde um nichts anderes, als mit dem „All-Lebendigen in Austausch zu treten“.
Das Institut Français und die Stadtbibliothek Stuttgart haben Felwine Sarr am 5. Juni 2023 eingeladen, seinen jüngsten Roman vorzustellen. Diese Podcastfolge ist ein gekürzter Mitschnitt des von mir moderierten und übersetzten Gesprächs mit dem Autor.
Bücher von Felwine Sarr (deutsche Übersetzungen)
Économiste, auteur de théâtre et de prose, musicien et éditeur, le Sénégalais Felwine Sarr est un personnage éblouissant. Avec l’historien et politologue camerounais Achille Mbembe, il a lancé en 2016 à Dakar les „Ateliers de la pensée“, afin d’encourager les jeunes Africains et Africaines à développer de nouvelles perspectives pour le continent. L’essai Afrotopia de Sarr, paru la même année, décrit des modèles économiques alternatifs et des formes de vie communautaire. Ce petit livre, ainsi que le rapport rédigé en collaboration avec l’historienne de l’art Bénédicte Savoy sur les collections d’art des anciennes colonies africaines dans les musées français, ont fait connaître Sarr au niveau international. Le président Emmanuel Macron avait également demandé à Savoy et Sarr d’élaborer un plan pour la restitution des biens coloniaux spoliés. L’ouvrage a donné une impulsion immense au débat international sur le traitement de l’héritage colonial, car après tout, 90% du patrimoine culturel matériel se trouve en dehors du continent africain.
Depuis 2020, Felwine Sarr enseigne la philosophie africaine à la Duke University of North Carolina. Pour lui, l’héritage et le potentiel civilisationnels du continent africain se fondent aussi sur une manière de parler qui permet aux gens d’entrer en relation avec tout et tous.
Après tout Felwine Sarr écrit de la littérature. Il a publié des poèmes et en 2022 son deuxième roman, Les lieux qu’habitent mes rêves. L’action se déroule en Europe et au Sénégal. Sarr parle de la tension fondamentale entre la sédentarité et un nomadisme urbain et international. Il raconte l’affinité entre deux frères, un malheur tragique et une histoire d’amour impossible. Le roman ressemble à un rêve éveillé inspiré par la philosophie bergsonienne. Toute la richesse de mondes spirituels parallèles s’y révèle : un moine intellectuel et un initié du peuple sénégalais des Sérères – tous deux sont des personnages centraux du roman – se comprendraient bien si jamais ils avaient l’occasion de se rencontrer, car pour eux, la vie n’a d’autre but que d’entrer en contact avec le „Tout-Vivant“.
L’Institut Français et la bibliothèque municipale de Stuttgart ont invité Felwine Sarr à présenter son roman le 5 juin 2023. Cet épisode du podcast est un enregistrement abrégé de l’entretien avec l’auteur que j’ai animé et traduit.
Livres de Felwine Sarr (un choix):
Bernadette Conrad ist ständig in Bewegung. Heute hier, morgen dort. Viele Jahre war Konstanz ein Fixpunkt im Leben der Publizistin und Literaturkritikerin, heute ist Berlin ihr Zuhause. Sie streift offen durch die Welt, sie recherchiert, folgt ihrer Intuition, beobachtet Menschen und Orte, sie sammelt, filtert und publiziert ihre literarisch und zeitgeschichtlich motivierten Suchbewegungen in Form von Zeitungsreportagen und Büchern.
Eine Auswahl ihrer für die ZEIT geschriebenen Reisereportagen und Porträts sind unter dem Titel „Nomaden im Herzen“ als Buch erschienen. 2011 legte Bernadette Conrad das erste biografische Buch über die von Jonathan Frantzen wiederentdeckte US-amerikanische Schriftstellerin Paula Fox (1923-2017) vor. Nachdenklichkeit und die Gabe, behutsam zwischen den Zeilen lesen zu können, so die Erzählerin Judith Herrmann, zeichne Bernadette Conrads Zugang zu Personen aus – hier für die vom Leben hart geprüfte Paula Fox, die fest daran glaubte, dass „Rettung immer unterwegs“ sei.
In Was dich spaltet beschreibt Bernadette Conrad mit feinem Gespür, wann Eltern aufhören, Eltern zu sein und welchen Anteil sie an der Entfremdung und Entzweiung ihrer Kinder haben. Und damit öffnet sie zugleich den Raum für grundsätzliche Fragen: Gibt es ungeachtet von Verletzungen und Zerwürfnissen eine unstillbare Sehnsucht nach familiärem Zusammenhalt? Welchen Preis zahlt man für familiäre Versöhnung? Ist es klüger, das Weite zu suchen? Kann man unversöhnt ein gutes Leben führen? Auf beeindruckende Weise zeigt Bernadette Conrad in ihrem Debütroman, wie ernüchternd und befreiend die Versuche sind, Verästelungen und Weichenstellungen in einer jeden Biographie offenzulegen.
Bücher von Bernadette Conrad:
Bernadette Conrad est toujours en mouvement. Aujourd’hui ici, demain là-bas. Pendant de nombreuses années, la ville de Constance a été un point fixe dans la vie de la publiciste et critique littéraire. Aujourd’hui son chez-soi, c’est Berlin.
Quand elle entame un nouveau projet – souvent motivé par la littérature et l’histoire contemporaine – Bernadette Conrad s’investit profondément dans la recherche mais elle sait aussi suivre son intuition et faire confiance à sa capacité de bien observer les hommes et les lieux.
Une sélection de ses reportages de voyage écrits pour l’hebdomadaire DIE ZEIT a été publiée sous forme de livre sous le titre Nomaden im Herzen (Nomades au cœur). En 2011 Bernadette Conrad a été la première à publier un livre biographique sur l’écrivaine américaine Paula Fox (1923-2017), redécouverte par Jonathan Frantzen. Fox, qui depuis son tout bas âge avait une vie difficile, lui enseignait qu’il fallait croire que « le salut est toujours en chemin », voire qu’on peut être sauvé à tout moment.
Was dich spaltet (Ce qui te divise) est le premier roman de Bernadette Conrad. Elle décrit, de manière précise, comment des parents cessent d’être des parents et quelle part de responsabilité ils ont dans l’aliénation et la désunion de leurs enfants. Ce faisant, elle ouvre également la voie à des questions fondamentales : existe-t-il, malgré les blessures et les déchirements, un désir insatiable de cohésion familiale ? Quel est le prix à payer pour une réconciliation familiale ? Vaut-il mieux prendre ses distances ? Peut-on bien vivre sans se réconcilier ? Dans „Ce qui te divise“, Bernadette Conrad montre de manière impressionnante à quel point les tentatives de mettre à jour les ramifications et les aiguillages de chaque biographie sont à la fois désenchantées et libératrices.
Je tiens à remercier mon amie Ruth Kinet d’avoir lu la traduction française des propos de Bernadette Conrad.
Livres de Bernadette Conrad :