
Folge 36: „Ein Mann ohne Titel“ – Gespräch mit Xavier Le Clerc

Zu den Neuentdeckungen des Merlin Verlags gehört der französisch-algerische Autor Xavier Le Clerc. In Frankreich wurde sein Buch „Un homme sans titre“ mit vier Literaturpreisen ausgezeichnet und schnell in andere Sprachen übersetzt. „Ein Mann ohne Titel“ ist eine bewegende Hommage an den verstorbenen Vater des Autors, der eben nie einen Titel erworben hatte. Er besaß nur den Betriebsausweis des Stahlwerkes, in dem er bis zu dessen Schließung 1993 arbeitete.
Als Homosexueller konnte Xavier Le Clerc nicht in der Provinz bleiben. 20 Jahre lang hatte er, der als Hamid Aït-Taleb geboren wurde, seine Familie nicht mehr gesehen. 2020, der Autor war vierzig Jahre alt und sein Vater 82, sahen sie sich ein letztes Mal. Der Sohn, eines von neun Kindern, beschloss, über das harte Leben seines Vaters zu schreiben und „die Geschichte so vieler Arbeiter sichtbar (zu machen), die Frankreich nach dem Zweiten Weltkrieg wieder aufgebaut haben“.
Le Clerc zeigt sich als jemand, der still, aber entschlossen seinen eigenen Weg geht. Er bedauert, dass französische Muslime für die „identitäre Droge“ Religion empfänglich sind. „Multikulturisten“, die ihm vorwerfen, seine „Wurzeln zu verraten“, betrachtet er als Leute, die „von der Rente der Ressentiments“ leben. Er vergleicht sie mit zwielichtigen Unternehmern, „die ihren Brüdern verwahrloste Baracken vermieten und ihnen dabei auf die Schulter klopfen“.
Trotz aller Entbehrungen und Benachteiligungen habe sein Vater – so Le Clerc im Gespräch – sich nie negativ über Frankreich oder Europa geäußert. Dafür, dass er seinen Kindern keine Ressentiments mitgegeben habe, ist er ihm dankbar.
Bücher von Xavier le Clerc:
Buchempfehlung:
L’auteur franco-algérien Xavier Le Clerc fait partie des découvertes des éditions Merlin pour le public allemand. En France, son livre Un homme sans titre a été récompensé par quatre prix littéraires et rapidement traduit dans d’autres langues. Un homme sans titre est un hommage émouvant au père décédé de l’auteur, qui n’avait justement jamais acquis de titre. Il ne possédait que la carte de la Société Métallurgique de Normandie dans laquelle il avait travaillé jusqu’à sa fermeture en 1993.
En tant qu’homosexuel, Xavier Le Clerc ne pouvait pas rester en province. Pendant 20 ans il n’a pas vu sa famille. Après la mort du père en 2020 le fils, l’un des neuf enfants, décide d’écrire sur la vie difficile de son père et de «rendre visible l’histoire de tant de travailleurs qui ont reconstruit la France après la Seconde Guerre mondiale».
Xavier Le Clerc – qui a changé son nom de naissance Hamid Aït-Taleb en 2012 – se présente comme quelqu’un qui suit sa propre voie, silencieusement mais avec détermination. Il regrette que les musulmans français soient sensibles à la «drogue identitaire» qu’est la religion. Il considère les «multiculturalistes», qui l’accusent de «trahir ses racines», comme des gens qui vivent «de la rente du ressentiment». Il les compare à des entrepreneurs douteux qui louent des baraques délabrées à leurs frères tout en leur tapant sur l’épaule.
Malgré toutes les privations et les désavantages, le père de l’auteur – dit-il – «n’a jamais dit un mot négatif sur la France ou sur l’Europe». Il lui est reconnaissant de ne pas avoir « donné en héritage de ressentiment».
Livres de Xavier le Clerc:
Am 26. Januar 1903 wurde Irma Levy in Hamburg geboren. Sie war die jüngste Tochter von Friederike und Elkhan Levy, die seit 1892 ein Altersheim leiteten und für den jüdischen Friedhof in Altona zuständig waren. Das Ehepaar hatte fünf Kinder. Ihr Sohn Kurt ist der Großvater von Déborah Levy-Bertherat. Ihn hat sie nie kennengelernt. An die erste Begegnung mit seinen Schwestern Irma und Edith erinnert sich die Autorin genau. Es war im Sommer 1972, in Israel, im Garten der Großmutter. Déborah war neun Jahre alt.
„Die Nachkommen“, schreibt sie, “stellen keine Fragen. Sie haben Angst, Geister zu wecken, das Messer oder die große Axt der Geschichte in die Wunden ihrer Vorfahren zu stoßen. In Wahrheit fürchten sie vor allem, dass sie selbst durch das, was sie hören, verletzt werden könnten.“ Déborah Lévy-Bertherat hat ihre Großtanten nicht befragt. Doch eines Tages begann sie, Archive und ehemalige Wohnstätten aufzusuchen und familiengeschichtliche Lücken zu füllen. Sie akzeptiert die Möglichkeit, sich mitunter zu irren, und beginnt mit der Arbeit am Buch Sur la terre des vivants / Im Land der Lebenden.
Déborah Lévy-Bertherat lebt in Paris. Sie lehrt Vergleichende Literaturwissenschaft an der Ecole normale supérieure, hat Bücher von Lermontow und Gogol übersetzt und bislang vier Romane geschrieben. Im November 2024 habe ich die Schriftstellerin zum Gespräch in Paris getroffen.
Bücher von Déborah Lévy-Bertherat:
Link zum Arbeitskreis Stolpersteine und jüdisches Leben in Hamburg, Hauptkirche Sankt Nikolai
Le 26 janvier 1903, Irma Levy est née à Hambourg. Elle est la fille cadette de Friederike et Elkhan Levy qui depuis 1892 sont en charge d’un asile de viellards et du vieux cimetière juif d’Altona. Le couple a cinq enfants. Leur fils Kurt est le grand-père paternel de l’auteure Déborah Lévy-Bertherat. Elle ne l’a pas connu. Les seules de la fratrie qu’elle a rencontrées à l’âge de neuf ans, sont Irma et sa sœur Edith. C’était en 1972, en Israël.
« Les descendants », écrit Déborah Lévy-Bertherat, « ne posent pas de questions. Ils ont peur de réveiller les fantômes, de remuer dans la plaie de leurs aînés le couteau ou la grande hache de l’Histoire. En vérité, ils craignent surtout d’être blessés eux-mêmes par ce qu’ils entendraient. » Déborah Lévy-Bertherat n’a jamais rien demandé à ses tantes. Mais un jour elle a commencé à visiter des archives, de se rendre sur les lieux et de combler les manques par son imagination. Tout en acceptant qu’elle puisse se tromper elle se met à écrire le livre « Sur la terre des vivants ».
Déborah Lévy-Bertherat vit à Paris où elle enseigne la littérature comparée à l’Ecole normale supérieure. Elle a traduit des livres de Lermontov et de Gogol et est l’auteure de quatre romans. En novembre 2024 j’ai eu une conversation avec l’écrivaine à Paris.
Livres de Déborah Lévy-Bertherat :
Christophe Boltanski ist Reporter, Essayist und Romancier. Von 1989 bis 2007 war er für die Pariser Tageszeitung Libération tätig und hat in dieser Zeit viele Jahre als Korrespondent in London und Jerusalem gelebt. Für sein Sachbuch über die Minenarbeiter im Ost-Kongo wurde er 2010 mit dem Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre ausgezeichnet. Fünf Jahre später debütierte er mit dem preisgekrönten Roman Das Versteck – der Geschichte seiner jüdisch-korsisch-bretonischen Familie. 2018 folge Le Guetteur.
Beide Romane sind erkennbar vom Wunsch getragen, das Wahre vom Falschen zu trennen. Christoph Boltanski schreibt mit großer Ernsthaftigkeit und feiner Ironie. Sein Blick auf das Entstehen von Familienlegenden und kollektiven Erzählungen zeugt von Nähe und Freiheit zugleich. Das Versteck und Le Guetteur sind weit mehr als die Memoiren eines Schriftstellers, der den Schein hinterfragt und verborgene, vergessene und manchmal widersprüchliche Details erforscht. Die Zeitgeschichte, der Zweite Weltkrieg, der Algerienkrieg, der Umbruch von 1968 sind präsent.
Die Rekonstruktion des Lebens eines unbekannten Mannes und die gewaltvolle kongolesisch-belgische Geschichte, die Christoph Boltanski anlässlich eines nächtlichen Besuches des AfrikaMuseum in Tervuren, Belgien, wachruft, sind beeindrückende Bücher – Die Leben des Jacob haben wir gegen Ende unseres Gesprächs gestreift. Der Anlass für unser Treffen am 1. November in einem Pariser Café war ein anderer: Ich habe mit Christophe Boltanski über sein im Mai 2024 in Frankreich erschienenes Buch La fermière tuée par sa vache et autre faits divers gesprochen. Entstanden sind die 10 Reportagen des Bandes zwischen 2018 und 2023.
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Bücher von Christophe Boltanski:
Christophe Boltanski est reporter, essayiste et romancier. De 1989 à 2007, il a travaillé pour le quotidien Libération et a vécu plusieurs années comme correspondant à Londres et à Jérusalem. En 2010, il reçoit le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour son ouvrage de fond sur les mineurs de l’est du Congo, Minerais de sang. Cinq ans plus tard, il fait ses débuts avec La cachette – l’histoire de sa famille judéo-corso-bretonne -, en 2018, il publie Le Guetteur.
Ces deux romans sont manifestement portés par le désir de démêler le vrai du faux. Christoph Boltanski écrit avec un grand sérieux et une fine ironie. Son regard sur la naissance des légendes familiales et des récits collectifs témoigne et d’une grande affection et d’une liberté gagnée. La Cachette et Le Guetteur sont bien plus que les mémoires d’un écrivain qui s’interroge sur les apparences et explore des détails cachés, oubliés et parfois contradictoires. L’histoire contemporaine, la Seconde Guerre mondiale, la guerre d’Algérie, les bouleversements de 1968 sont présents.
La reconstitution de la vie d’un inconnu et l’histoire congolo-belge évoquée par Christoph Boltanski à l’occasion d’une visite nocturne du Musée royal d’Afrique centrale à Tervuren, en Belgique, sont des livres magnifiques – et nous avons brièvement effleuré Les Vies de Jacob vers la fin de notre entretien. Le 1er novembre j’ai rencontré Christoph Boltanski dans un café parisien pour lui poser des questions sur son dernier livre « La fermière tuée par sa vache et autres faits divers ». Les 10 reportages du recueil ont été publiés indépendamment dans la revue Zadig entre 2018 et 2023.
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Livres de Christophe Boltanski:
„Tagsüber macht man Ausflüge, aber nachts reist man“, notierte die finnische Schriftstellerin und Malerin Tove Jansson, und Millay Hyatt stimmt ihr zu. Ihr im August 2024 veröffentlichter langer Reise-Essay „Nachtzugtage“ zeugt von ihrer Leidenschaft für das nächtliche Reisen im Zug und das Erkunden der Orte, an denen sie umsteigen muss, bei Tage. Jeder durch Fahrtverzögerung erzwungene, nicht geplante Umweg wird als zusätzliches Geschenk betrachtet.
Geboren wurde Millay Hyatt in Dallas/Texas. Sie wuchs in der Nähe von Freiburg auf und ist – nach Studien in Ohio, Los Angeles und Paris – seit vielen Jahren als Autorin und Übersetzerin in Berlin zuhause. In ihrem Buch „Nachtzugtage“ schildert sie, wie das Zugfahren innere Prozesse beschleunigt, wie es die „unbekannten Landschaften und fremdartigen Fabeln unserer inneren Geschichten“ entstehen lässt.
Sie erzählt von Reisen quer durch Europa. Moskau ist seit dem russischen Angriff auf die Ukraine kein Zielort mehr. Stattdessen erkundete sie Tiflis und möchte die Fahrt durch Anatolien bis an die Grenze Georgiens nicht missen. In Tunis beschloss sie, künftig „wie die Tunesierinnen, alle Kinder so zu behandeln, als wäre ich ihre Tante oder große Schwester“. In London wachte sie ganz allein im Zug auf einem Abstellgleis auf, und früher einmal – als man die Zugfenster noch aufziehen oder kippen konnte – wehte zwischen Budapest und Berlin Schnee ins Abteil und bedeckte die Füße. Melancholie schleicht sich verlässlich ein, wenn die Zeit bis zur Ankunft in der „Pflanzstätte“ Berlin sich Stunde um Stunde verringert. Das Nachhausekommen lässt sich nicht aufschieben, aber Millay Hyatt weiß, dass der „rollende Rhythmus“ noch ein paar Tage lang im Körper erhalten bleibt. Und schon kann sie von der nächsten Nachtzugreise träumen.
Bücher von Millay Hyatt:
Buchtipp von Gabriele von Arnim: Jon Fosse: Trilogie. Schlaflos / Olavs Träume / Abendmattigkeit. Übersetzt von Hinrich Schmid-Henkel. 208 Seiten. Rowohlt Verlag, Reinbek 2016
« Le jour on fait des excursions, mais la nuit, on voyage », notait l’écrivaine et peintre finlandaise Tove Jansson, et Millay Hyatt est d’accord avec elle. Dans son long essai littéraire sur les voyages en train de nuit elle nous parle de sa passion pour les voyages nocturnes et l’exploration des lieux où elle est obligée de changer de train. Elle décrit comment le voyage en train accélère les processus intérieurs, comment il fait surgir les « paysages inconnus et les fables étranges de nos histoires intérieures ».
Millay Hyatt est née à Dallas, au Texas. Elle a grandi près de la frontière suisse et – après des études dans l’Ohio, à Los Angeles et à Paris – elle s’est installée à Berlin. Ses voyages la mènent à travers l’Europe. Moscou n’est plus une destination depuis l’invasion russe de l’Ukraine. A la place, Millay Hyatt a exploré Tbilissi et ne voudrait pas manquer le voyage à travers l’Anatolie jusqu’à la frontière géorgienne. A Tunis, elle a décidé de traiter désormais, „comme les Tunisiennes, tous les enfants comme si j’étais leur tante ou leur grande sœur“. A Londres, elle s’est réveillée toute seule sur une voie de garage, et autrefois – quand on pouvait encore ouvrir ou incliner les fenêtres du train – la neige soufflait dans le compartiment entre Budapest et Berlin et recouvrait ses pieds. La mélancolie s’insinue de manière certaine lorsque le temps qui la sépare de l’arrivée à la „pépinière“ de Berlin diminue d’heure en heure. Le retour à la maison ne peut pas être repoussé, mais Millay Hyatt sait que le „rythme roulant“ se maintient dans le corps pendant quelques jours encore. Qu’il est beau de rêver du prochain voyage en train de nuit.
Livres de Millay Hyatt:
Yasmine Chami hat in Paris Philosophie, Anthropologie und Sozialwissenschaften studiert, 1999 einen ersten Roman veröffentlicht, sie hat in New York gelebt und ist 2001 in ihre Geburtsstadt Casablanca zurückgekehrt. Dort hat sie ein Kunstzentrum geleitet und dann zehn Jahre lang eine eigene Filmproduktionsfirma geführt. Heute unterrichtet Yasmine Chami – und sie schreibt. Fünf Bücher sind bisher von ihr bei Actes Sud in Frankreich erschienen.
Im Zentrum des Gespräches stehen die als Diptychon konzipierten Romane Dans sa chair / Tief ins Fleisch und Médée chérie. Der Grundkonflikt: Médée wartet vergeblich auf Ismaïl, den sie auf eine weite Reise begleiten will; so lange, bis ihre Unruhe zur Gewissheit wird. Er hat sie nach 30 Ehejahren verlassen, ohne ein Wort, für eine junge Kollegin. Ismaïl ist Neurochirurg, Médée Bildhauerin.
Den Roman „Médée chérie“ hat Yasmine Chami aus der Perspektive der Verlassenen geschrieben, die, am Boden zerstört, langsam ins Leben zurückfindet, ihren künstlerischen Ausdruckswillen nicht verloren hat und Liebe erfährt. In Tief ins Fleisch erkundet die Autorin, warum Ismaïl den Bruch mit allem herbeiführte, was seinem Leben Halt gegeben hatte. Und von Anfang an wissen wir, dass er beim Versuch, sich ein zweites Leben aufzubauen, scheitern wird.
Bücher von Yasmine Chami:
Yasmine Chami a étudié la philosophie, l’anthropologie et les sciences sociales à Paris. Elle a publié un premier roman en 1999, a vécu à New York avant de revenir dans sa ville natale, Casablanca, en 2001. Elle y a dirigé un centre artistique, puis sa propre société de production cinématographique pendant dix ans. Aujourd’hui, Yasmine Chami enseigne – et elle continue d’écrire. Ses livres paraissent chez Actes Sud, Arles.
Les romans Médée chérie et Dans sa chair, conçus comme un diptyque, sont le sujet de notre conversation. Le conflit de base : Médée attend en vain Ismaïl, qu’elle veut accompagner dans un long voyage, jusqu’à ce que son inquiétude devienne une certitude : Il l’a quittée après 30 ans de mariage, sans un mot. Pour une jeune femme qui est sa collègue. Ismaïl est neurochirurgien, Médée est sculptrice. Le couple brisé a trois enfants.
Yasmine Chami a écrit le roman „Médée chérie“ du point de vue de la femme abandonnée qui, dévastée, revient lentement à la vie, n’a pas perdu sa volonté d’expression artistique et connaît l’amour. Dans Dans sa chair, l’écrivaine explore les raisons qui ont poussé Ismaïl à rompre avec tout ce qui avait soutenu sa vie. Et dès le début, nous savons qu’il va échouer à construire une nouvelle vie.
Livres de Yasmine Chami: